Prime Ségur : les associations face à une impasse financière

Sidaction a publié le 25 février dernier un communiqué qui alerte sur les difficultés des associations à mettre en place la Prime Ségur. Le Comede s’associe à cette alerte.

Dans un contexte politique de plus en plus défavorable aux financements publics des associations de solidarité envers les exilé·e·s, la mise en place de cette Prime Ségur, sans aucun accompagnement auprès des structures, pourrait sérieusement compromettre la pérennité des associations.


Extrait :

Adoptée à l’été 2024, l’extension de la revalorisation salariale du Ségur de la santé aux structures privées à but non lucratif du secteur sanitaire, social et médico-social suscite de vives inquiétudes. Faute de financements dédiés, les associations peinent à absorber cette hausse salariale et craignent pour la pérennité de leurs actions.

Le 6 août 2024, un arrêté gouvernemental étend la prime Ségur aux salariés du secteur social et médico-social privé. Mise en place après le Ségur de la santé – consultation organisée en 2020 –, afin d’améliorer les conditions de travail et la rémunération des professionnels de santé, cette revalorisation, initialement réservée aux soignants du public, s’applique désormais à certaines structures privées. Elle corrige ainsi une inégalité persistante et constitue une avancée pour ceux que l’on appelait les « oubliés du Ségur ». Concrètement, cette prime de 183 euros net par mois pour un salarié à temps plein coûte aux employeurs 248 euros brut, hors charges patronales. Certaines structures doivent également l’appliquer rétroactivement au 1er janvier 2024.

Si l’État finance ces revalorisations pour le secteur public, la situation est bien plus incertaine pour les associations dépendantes de financements publics.

L’application de la prime Ségur se traduit par un surcoût immédiat pour bon nombre de structures, déjà fragilisées par des financements précaires.

[…]

Lire le communiqué de Sidaction en entier.