La santé et l’accès aux soins des migrants: un enjeu de santé publique
La situation sanitaire des personnes précaires est un sujet de préoccupation, un enjeu de société. Dans un rapport très récent, publié le 20 juin 2017 sous le titre « Précarité, pauvreté et santé », l’Académie de médecine fait un état des lieux et des propositions : les migrants y sont identifiés comme l’une des populations qui, parce qu’elles présentent de nombreux facteurs de vulnérabilité et de précarité, nécessitent qu’« elles bénéficient d’une attention particulière du point de vue médical ».
Ce numéro spécial du BEH, principalement consacré à la santé des migrants les plus précaires, pour la plupart récemment arrivés sur le sol français, vient apporter des éclairages supplémentaires émanant de diverses structures amenées à les prendre en charge.
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Le bilan du Comede offre un regard complémentaire, car il visait à mesurer et caractériser les violences subies par les exilés, leurs conditions de vulnérabilité et les troubles psychiques graves. Un bilan sur près de 10 ans sur 16 000 consultants montre que les antécédents de violence concernent 62% d’entre eux, variables selon le pays d’origine et le statut social des personnes. Tortures (14%) et violences de genre (13%) sont très fréquentes. La vulnérabilité de ces personnes est réelle : un quart des consultants présentent au moins cinq critères de vulnérabilité. Il n’est pas étonnant dans ce contexte d’observer des troubles psychiques graves (17%), du type syndrome post-traumatique, trauma complexe ou dépression.
Télécharger ici la contribution du Comede à ce numéro du BEH, également accessible à la rubrique « Autres publications »