Maux d’exil : Discriminations, des patients pas comme les autres ?

« Ils » profitent du système de soins. « Ils » coûtent cher. « Ils » ne parlent pas « notre langue ». « Ils » appartiennent à une autre culture et appellent à ce titre un traitement différencié. Le code de la santé publique a beau disposer que nul « ne peut faire l’objet de discriminations dans l’accès à la prévention et aux soins », les mises à l’écart de la patientèle migrante dans le champ de la santé sont hélas réelles et encouragées par de nombreux alibis. Insidieuses voire invisibles, parfois liées à des stéréotypes et représentations, elles sont aussi le produit d’un cadre d’exercice du soin remis en cause par la focalisation actuelle sur la « rentabilité » de l’hôpital.

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